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Cybersécurité et jeunesse : quelles actions du Gouvernement ?

Pénal - Droit pénal général
21/11/2019
Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse a été interrogé sur les moyens du gouvernement en matière d’éducation et de sensibilisation des jeunes citoyens pour lutter contre la cybercriminalité. Une réponse avec les différentes actions a été apportée. 
Un député interroge le secrétaire d’État auprès du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur la prévention contre la cybercriminalité. Partant du constat que les jeunes sont « très actifs sur internet », il relève qu’ils ne « ne maitrisent pas les dangers liés à la communication d'informations personnelles ou encore à la sécurisation d'informations privées ».
 
Pour le député, il faudrait « dispenser une formation dès le plus jeune âge afin de lutter contre ce phénomène grandissant, il s'agit alors de former les citoyens à la sécurité informatique et aux risques de cet usage grâce à des dispositifs de prévention ». Ainsi, il s’interroge sur ce que prévoit le Gouvernement pour lutter contre la cybercriminalité.
 
Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse entame ses propos en affirmant que le Gouvernement est conscient de la nécessité d’éduquer et sensibiliser les citoyens dès le plus jeune âge aux risques des technologies numériques. Il décline ensuite les différentes actions menées.
 
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a mis en place un Collectif d’acteurs depuis 2013 « pour porter et soutenir des actions visant à promouvoir une véritable « culture citoyenne du numérique » ». Un site dédié à l’éducation au numérique pour tous édité par la Commission, propose des ressources pédagogiques portant sur la sécurité, les jeux en ligne, les objets connectés, les bonnes utilisations des réseaux sociaux …  Les élèves de CM1 et CM2 peuvent aussi participer à un concours intitulé « Trophée des classes » sur la protection des données personnelles, rappelle le secrétaire d’État auprès du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse.
 
Depuis 2018, le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse et la CNIL ont signé une convention relative à la protection des données personnelles portant sur :
  • la sensibilisation et la formation des membres de la communauté éducative à la protection des données (concours, ressources pédagogiques,etc) ;
  • l’accompagnement des structures éducatives dans leur mise en conformité au RGPD (guides pratiques, code de conduite,etc) ;
  • la valorisation des données personnelles dans un cadre protecteur (accompagnement de projets innovants).
Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse précise aussi que dans le cadre du service national universel, la thématique culture et patrimoine est proposée dans un module et permet « d'accompagner les jeunes dans le bon usage des médias et le décryptage de l'information diffusée massivement sur internet et les réseaux sociaux, compétences indispensables à l'exercice d'une citoyenneté éclairée ». Le contenu étant adapté aux différents territoires.
 
Aussi, la CAF a mis en place le dispositif « Promeneurs du Net ». Le constat : « si les adultes professionnels de la jeunesse, éducateurs, animateurs sont présents là où se trouvent les jeunes (à l'école, dans les centres sociaux, dans la rue, etc.), ils ne sont pas suffisamment présents dans la « rue numérique » d'Internet et des réseaux sociaux ». Ainsi un salarié d’une structure jeunesse conventionnée avec la CAF compétente peut être mandaté par son employeur pour assurer une présence éducative sur internet. Différents niveaux d’intervention sont proposés : écoute, conseil, accompagnement dans les projets et prévention.
 
En conclusion, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse précise que « L'ensemble de ces initiatives sont étroitement articulées avec les actions portées par l'Éducation nationale, notamment dans le cadre de l'Education aux médias et à l'information ».
Source : Actualités du droit